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Technicien droit intermittent

Première ouverture de droits intermittents : que faut-il faire ?

Première ouverture de droit intermittent du spectacle

Chaque année, près de 120 000 artistes et techniciens relèvent du régime spécifique des intermittents du spectacle. Pour un primo-entrant, comprendre les conditions d’ouverture de droits peut sembler complexe : nombre d’heures, période de référence, annexes 8 et 10, pièces justificatives… Pourtant, il s’agit d’un passage obligé pour accéder à l’indemnisation chômage adaptée au secteur culturel.

Ce guide vous explique, pas à pas, comment réussir votre première ouverture de droits intermittents, en clarifiant les conditions légales, les démarches administratives et les points de vigilance, afin de sécuriser votre parcours dans le spectacle vivant, l’audiovisuel ou le cinéma.

Qu’est-ce que la première ouverture de droits pour les intermittents du spectacle ?

La « première ouverture de droits » correspond à l’accès initial au régime d’indemnisation chômage des intermittents. Elle s’adresse aux artistes et techniciens qui relèvent des annexes 8 et 10 de l’assurance chômage. D’après France Travail, environ 120 000 professionnels bénéficient chaque année de ce dispositif.

Concrètement, l’ouverture des droits intervient après un examen du dossier par France Travail. Cette étape permet de vérifier que le demandeur a bien réuni les conditions d’activité exigées dans le secteur du spectacle vivant, de l’audiovisuel ou du cinéma.

La distinction est importante :

  • Primo-entrant : premier accès au régime intermittent, avec constitution du dossier complet.
  • Renouvellement : prolongation des droits pour un intermittent déjà indemnisé, sous réserve de remplir à nouveau les critères requis.

Un élément déterminant pour fixer la période de référence est le dernier contrat de travail. S’il s’agit bien d’un contrat intermittent, il servira de point de départ pour l’analyse des droits.

Les conditions légales pour obtenir l’ouverture de droits intermittents du spectacle

Pour accéder à votre première ouverture de droits intermittents, vous devez remplir des conditions strictes fixées par l’assurance chômage. Ces règles concernent à la fois le nombre d’heures de travail, la période de référence et la nature de l’activité exercée dans le spectacle vivant, l’audiovisuel ou le cinéma.

D’après le Guide Intermittent de France Travail, les conditions principales sont les suivantes :

  • 507 heures de travail minimum à justifier.
  • Une période de référence de 12 mois précédant la fin du dernier contrat de travail.
  • Des contrats relevant exclusivement du régime des intermittents du spectacle (annexe VIII pour les techniciens, annexe X pour les artistes).
  • La prise en compte de certaines périodes assimilées (formation professionnelle, congé maternité, maladie), sous conditions.

Voici un récapitulatif simplifié :

Condition Exigence légale Détails
Nombre d’heures 507 heures Réalisées en contrat de travail intermittent
Période de référence 12 mois Précédant la fin du dernier contrat
Annexes concernées VIII et X Techniciens (VIII), Artistes (X)
Périodes assimilées Oui, sous conditions Congés maternité, arrêts maladie, formations

 

Ce tableau montre que l’ouverture de droits dépend à la fois de la durée du travail effectué et de la nature des contrats. Le respect de ces règles garantit l’accès à l’allocation chômage spécifique aux intermittents, calculée selon vos cachets et votre dernier emploi déclaré.

La démarche d’inscription et d’examen du dossier

Une fois les conditions légales réunies, la prochaine étape consiste à déposer une demande d’ouverture de droits auprès de France Travail. Cette démarche est obligatoire pour tout primo-entrant intermittent du spectacle, qu’il soit artiste ou technicien.

L’inscription se fait en ligne, via le formulaire dédié, et doit être accompagnée d’un dossier complet comprenant :

  • vos contrats de travail ou attestations employeur mensuelles (AEM),
  • vos fiches de paie justifiant le nombre d’heures travaillées,
  • une pièce d’identité et un relevé d’identité bancaire,
  • tout document justifiant des périodes assimilées (arrêt maladie, congé maternité, formation).

Après dépôt du dossier, France Travail procède à un examen approfondi. L’objectif est de vérifier la période de référence (les 12 mois précédant la fin du dernier contrat) et de confirmer que vous atteignez le seuil des 507 heures de travail exigées.

L’admission des intermittents repose sur la conformité des justificatifs et sur le respect du délai de déclaration, faute de quoi l’allocation chômage peut être retardée ou refusée.

Un point important : la date retenue pour l’ouverture de droits devient la date anniversaire. Elle servira de référence pour tout réexamen ultérieur, qu’il s’agisse d’une réadmission ou d’une nouvelle demande d’indemnisation.

 

Comment est calculée l’indemnisation chômage des intermittents ?

Une fois la première ouverture de droits validée, l’allocation chômage est calculée par France Travail sur la base du salaire de référence. L’assurance chômage prend en compte le nombre d’heures de travail déclarées, le montant des rémunérations et la période de référence fixée à partir de la fin du dernier contrat.

Le calcul de l’allocation journalière repose principalement sur :

  • le salaire total perçu pendant les douze mois précédant l’admission,
  • le nombre de jours travaillés, exprimés en heures ou en cachets,
  • l’application d’un taux de référence, déterminé par la réglementation en vigueur.

Le Guide Intermittent de France Travail précise que le montant de l’allocation est proportionnel aux revenus et au volume d’activité intermittente justifiés dans la période considérée.

Voici un exemple simplifié pour illustrer le calcul :

 

Éléments pris en compte Valeur retenue Impact sur l’allocation
Salaire total brut 18 000 € Base du calcul
Nombre de jours travaillés 120 jours (soit 960 heures) Conversion en allocation journalière
Taux appliqué 40 % du salaire de référence + partie fixe Détermination de l’indemnité quotidienne

 

Le montant final de l’indemnisation varie donc en fonction du nombre d’heures travaillées, du contrat de travail et de la rémunération perçue. Plus l’activité est régulière, plus l’allocation journalière se rapproche du revenu moyen de l’intermittence du spectacle.

 

Les cas particuliers et pièges à éviter

La première ouverture de droits intermittents ne se résume pas à une simple vérification des heures de travail. Plusieurs situations spécifiques peuvent compliquer l’admission et retarder l’allocation chômage.

Dernier contrat non intermittent

Si votre dernier contrat de travail n’appartient pas au régime intermittent, l’assurance chômage peut déclencher une ouverture de droits selon le règlement général. Dans ce cas, l’intermittence du spectacle n’est pas prise en compte, et vous risquez de perdre le bénéfice de l’indemnisation spécifique aux artistes et techniciens.

Cumul emploi intermittent et régime général

Un salarié qui alterne entre spectacle et emploi classique doit veiller à la cohérence de ses déclarations. Le cumul peut conduire à une réaffiliation au régime général au lieu de l’annexe VIII ou de l’annexe X.

Clause de rattrapage

Le Guide Intermittent de France Travail prévoit une clause dite de rattrapage : si vous justifiez entre 338 et 507 heures dans la période de référence, un examen complémentaire peut permettre l’accès partiel à une allocation. Ce mécanisme reste exceptionnel et doit être justifié par des démarches spécifiques.

 

Périodes assimilées non validées

Attention : toutes les périodes de formation ou de congé ne sont pas automatiquement reconnues comme périodes assimilées. Par exemple, une formation en dehors du champ culturel peut être écartée. Il est donc indispensable de vérifier la compatibilité avant de déposer votre dossier.

Pour éviter les mauvaises surprises, vérifiez systématiquement que vos contrats, vos cachets et vos attestations employeur correspondent bien aux critères des annexes VIII et X. Un contrôle rigoureux limite les refus d’ouverture de droits et sécurise vos futures démarches de réadmission.

 

Gérer ses démarches administratives sans erreur

L’ouverture de droits intermittents du spectacle repose sur la fiabilité des documents transmis. Chaque employeur doit établir une attestation employeur mensuelle (AEM) et déclarer les heures de travail effectuées. Une erreur de code, une omission d’heures ou un contrat mal rédigé peuvent compromettre l’admission et retarder le versement de l’allocation chômage.

Pour sécuriser vos démarches, il est recommandé de :

  • vérifier que chaque contrat de travail mentionne clairement l’annexe applicable (VIII pour les techniciens, X pour les artistes),
  • contrôler les cachets et le nombre d’heures déclarées dans le champ intermittent,
  • conserver l’ensemble des justificatifs (fiches de paie, AEM, attestations de formation).

De nombreux professionnels choisissent de déléguer ces formalités à un tiers spécialisé.

 

Avec le Chèque Intermittents,  nous prenons en charge la paie, la déclaration sociale et le suivi administratif. Notre service simplifie les obligations réglementaires et réduit le risque de refus d’ouverture de droits pour les primo-entrants. AEM pas d’oublie

Un suivi rigoureux de vos démarches permet non seulement d’obtenir une indemnisation sans retard mais aussi de préparer sereinement la future réadmission au régime intermittent.

La première ouverture droit intermittent est une étape décisive pour chaque artiste ou technicien intermittent. En réunissant les bonnes informations, les contrats de travail et le nombre d’heures requis, vous pouvez être correctement inscrit auprès de Pôle emploi. Cette procédure vous permet de bénéficier d’une indemnisation du chômage et de sécuriser durablement votre statut dans le spectacle vivant et l’audiovisuel.

 

Conclusion

Chaque année, près de 120 000 artistes et techniciens accèdent au régime intermittent du spectacle.

La première ouverture de droits sécurise l’accès à l’indemnisation chômage, sous conditions strictes : 507 heures travaillées en 12 mois sur contrats intermittents (annexes 8 et 10), incluant parfois périodes assimilées.

La demande s’effectue en ligne, accompagnée des preuves d’activité. France Travail vérifie rigoureusement le dossier avant validation. Le calcul de l’allocation repose sur salaire, heures et taux réglementaire. Points de vigilance : contrat non intermittent, cumul d’emplois, exclusions de périodes assimilées.

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